Il y'a un carrelage froid qui me reveille a peine je quitte l'immensité moelleuse de mes draps. Chaud, doux, enveloppants, reconfortants comme le ventre d'une mére, comme une main fraiche sur un front fievreux la nuit, comme un souffle ami a ses cotés. Je me léve toujours du coté droit du lit, si je tourne la tête j'apercois la belle cheminée en marbre surplombée par un immense miroir doré. Si j'avance je marche sur un vieux tapis bleu mité dans lesquels je me suis pris les pieds un nombre incalculables de fois Si je tourne la tête dans l'autre sens j'apercois, au delà du lit, mon vieux banc en bois, qui fait coffre a jouets, que je n'ouvre jamais. A coté du banc mon armoire plein a craquer de vetement demodé ou trop petits que je ne rechigne jamais à mettre. En face de moi deux immenses fenetre,un radiateur sous celle de droite. Et puis chaque matin le même rayon de soleil au même endroit,qui tombe sur mon bureau en chêne toujours plein de poussiere,toujours de cette jolie couleurs miel lumineuse.
Cette chambre c'est ma chambre, celle de ma maison. J'ai beau avoir demenagé trois fois cette chambre sera toujours la mienne. C'est aussi ma vie d'avant celle de quand mes parents etaient ensemble, quand j'avais plus d'une demie vie par semaine et un grand jardin avec une balancoire. Quand j'avais un gros chat roux aussi gentil, aussi calin qu'il etait con.
C'est tout ce que j'ai perdu c'est tout ce qui me manquera toujours. Une maison, une vie et un jardin avec un vieux puits et une balancoire.
Je pars du principe qu'au fond je n'ai été foncierement heureuse qu'a cette periode,comment s'étonner que j'ai si peur du temps?Il ne m'a jamais rien apporté de bon.
Aprés avant, cet avant la, il y'a eu le chagrin. Cette grosse boule de problemes qui s'est blottie au fond de mon ventre et qui ne m'a jamais quitté. Et aprés maintenant? Il n'y'aura que du fade, du sans gout, de l'illusoire, du monocorde, du gris.
Piix: Meuuuuliiiie toute chou,bien dans ses baskets ;)
Partage