La vie est tout en limites, tout en étapes. Tu franchis ces limites, tu passes ces étapes en te disant, "je suis jeune, j'ai la vie pour m'assagir, allons connaitre l'inconnu". Tu te dis juste cela, plus ou moins consciemment.
Le probleme c'est qu'on revient rarement en arriere &le gout du risque ne s'oublie pas, ses conséquences non plus. Il y'a des plaisirs qui te marquent à vie, que tu traines ensuite derrière toi. Ta faiblesse, ton addiction.Vient le moment ou tu penses simplement "ah si seulement j'avais su". Je ne parle pas seulement de drogue, mais de maniére de penser, d'erreur grisantes.
Les limites sont des lignes d'arrivées qu'on brise en franchissant. Même si on les recolle, passer est toujours trop simple. Parfois je me demande si il y'a de "bonnes" limites et de "mauvaise" limites. Un peu manichéen, mais pourquoi pas? Est-ce que le degout seul est à même de construire des limites solides ? Je ne dirais pas infranchissable, rien n'est reellement infranchissable...
J'ai titubé dans la rue, ivre de bonheur, ebouriffée, secouée jusqu'au fond de mes tripes et à hurler mon plaisir de vivre seule sous la pluie. En accord avec ce que j'ai de plus sauvage, de plus primaire, de plus bestial & de plus passioné. En accord avec ce "moi" que j'aime tant, quand je m'engouffre dans mes erreurs, dans mes envies. Ces scénes que personne ne connait, ces moments qui m'appartiennent m'ont apportés des décharges pures de vie, des frissons d'extases inoubliables. Et m'ont détruit par la suite.
Alors la vie la vraie, consiste t'elle à cramer toutes ses barriére,à bouffer de l'espace, ou à s'y tenir et rester capable de se respecter, d'être digne et de se regarder dans le miroir?
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